Comment ça fonctionne, un mince?

Salut à toutes!

Bon voilà.
Aujourd'hui, carrement 1kg de moins que la veille.

Et là, toute une réflexion est venue à moi.

Serrer l'anneau ok. Pour être plus vite rassasiée... non pour couper la faim.
De là, j'en suis venu à me dire que nous, les gros, on nous a toute notre vie culpabilisé d'avoir faim. C'était honteux pour nous parce qu'on est déjà cernés de graisse.

Du coup, on a refoulé cette sensation que nous trouvions probablement tous anormale.

Ma question est donc pour ceux et celles qui sont minces (n'est-ce pas Ô Maître du web!)

=> nous, les gros, nous avons faim. Nous avons du mal avec cette sensation.
Et vous les minces? Est-ce que 2 ou 3 h maxi après votre repas vous avez faim? Comment vous gérez? Est-ce que vous vivez réellement avec cette sensation et vous la domptez? Ou bien est-ce que vous résistez mieux que nous et attendez "l'heure de l'encas normal"?

Je ne sais pas si j'ai été claire.....

En fait je voudrais savoir comment les minces gèrent leur appétit.S'ils se disciplinent, ou si juste ils n 'ont pas faim.

bisous à tous

je ne crois pas qu'il s'agisse forcemment d'appetit mais plus de nécessité de combler un vide !
quand on mange nous gros as t'on vraiment faim ou es-ce pour combler un vide !
es-ce pour faire quelque chose parce que l'on s'ennuie ?
as t'on mis cette carrapace et y tient t'on tellement que l'on mette en échec les tentatives de perte ?
là ou l'élan de vie pousse les minces a sortir de chez eux ou a abuser d'autres substances pour combler un manque nous on utilise !!!! la nourriture !
les nourritures affectives qui auraient duent être concquises lors de notre sevrage ! de la mère , de lait ,de la nourriture : passage de l'enfant dépendant affectivement et socialement enfin plein de choses a creuser et c'est pour cela que l'on parle du suivi psy !!!! aussi fort important dans nos prises en charge

très bonne question, j'ai la réponse en la personne de mon homme qui est anormalement normal côté bouffe! il y aurait long à écrire en 38 ans de vie commune tournant autour du problème car il y a bien problème! il est ce qu'on appelle un mangeur régulé, il lui arrive d'avoir plus faim certains jours mais au pire il mangera deux assiettes au lieu d'une ce qui se traduira immanquablement par une baisse de sa consommation au repas suivant! il est très régulé sur les trois repas par jour, mange deux fois moins que moi le matin, mais toujours avec de la confiture ou du miel, moi pas, diabète, le midi il mange ce que je lui donne, n'a jamais demandé tel ou tel plat, c'est parfois vexant! et j'ai toujours fini avant lui! comme tu dis aussi, j'ai souvent faim vers 14 ou 15h ce qui le fait hurler, alors je grignote en douce ou bien j'attends 4h ou 5h mais mange trop en me disant que je ne mangerai pas ce soir mais rien n'y fait! résultat je bouffe trop!! je ne me fais pas plaisir pour autant, je culpabilise et ne maigrirai jamais de cette façon.............trop navrant le constat..............

très juste cannelle, la dépendance affective joue un grand rôle dans notre façon de manger, je le vois aussi avec mes enfants...........je me dis aussi que si j'étais moins lourde de sortirais carrément faire autre chose pour me distraire, je ne mange trop qu'à la maison ou bien en famille mais pas à l'extérieur, dès que je suis occupée je n'ai pas faim! et je suis en psy depuis plus d'un an mais rien n'y fait, l'opération est ma bouée de sauvetage mais j'ai lu sur d'autres forums que c'est très risqué avec un imc de 55 et je risque encore d'essuyer un refus.............ça me mine le moral....

un imc à 55 et tu as peur d'essuyer un refus?

ben oui! j'en ai déjà essuyé un l'an dernier, trop risqué pour le chir qui m'a proposé l'anneau pour maigrir dans un premier temps puis après il verrait mais je ne voulais pas d'anneau alors j'ai laissé tomber, j'irai en voir un autre...

tu sais dans un premier temps comme te disait le chirurgien même si pour toi c'est difficile techniquement il est beaucoup plus facile de poser un anneau d'ttendre une perte importante ou pas c'est celon et de faire une deuxième intervention !
paris ne s'est pas fait en un jour et si pour ta sécurité il fallait en passer par l'anneau d'abord pourquoi pas !
mêtre tout du bon coté pour arriver a ses fins c'est cela aussi !

Finalement, les minces fonctionnent tristement comme des machines qui équilibrent leurs apports et leurs dépenses spontanément... pour eux, la bouffe n'est rien d'autre qu'un carburant, exit la douceur, le réconfort ou je ne sais encore quel autre sentiment...

A propos du dysfonctionnement des "gros", ma pensée rejoint celles de cannelle et lynette, il me semble difficile de faire l'économie d'une psychothérapie dans la prise en charge de l'obésité.
A ce propos, avez vous déjà entendu parler de "cannibalisme psychique" ?

MissDory a écrit:

... exit la douceur, le réconfort ou je ne sais encore quel autre sentiment...

on est d'accord que je parlais là du fonctionnement au quotidien et que je sais bien que les minces sont aussi capables d'éprouver des sentiments autour de la nourriture... mais dans une juste mesure !

juste mesure, c'est bien là la question qui nous sépare des "non gros".........heu, le cannibalisme psychique? faudra que j'en parle à ma psy mercredi!! elle qui sourcille quand j'évoque mon autodestruction, n'aurait elle pas saisi l'intensité de ma douleur???????

Pour celles et ceux qui seraient intéressés, je conseille ce bouquin sur le sujet:

Gabrielle Rubin (1997). Cannibalisme
psychique et obésité. Lausanne, Delachaux et Niestlé. 352 pages.


Couverture et endos du livre:


Freud introduisit la notion de cannibalisme psychique dès 1905 en la résumant
ainsi : « Je veux manger cela ou je veux le cracher » ou encore: «
Je veux introduire ceci en moi et exclure cela de moi ». C'est un cas
particulier d'incorporation qui est ici étudié, celui où le sujet a
incorporé (et non intériorisé) son Objet perdu de façon si concrète
qu'il est obligé, sans le savoir, de nourrir cet objet et donc de manger
pour deux. De cette obligation naît une obésité qu'on ne peut réduire
tant que sa cause profonde n'a pas été dévoilée. Les cas cliniques
rapportés montrent qu'il s'agit de deuils (réels ou fantasmatiques)
impossibles à mener à terme. L'Objet dont la perte est niée est parfois
celui du patient et parfois un Objet transgénérationnel, c'est-à-dire
dont le sujet a été chargé par un parent ou un aïeul. Une première
partie donne des éléments théoriques sur le cannibalisme psychique, le
deuil, la transmission transgénérationnelle et la boulimie. La deuxième
partie concerne les implications psychiques du cannibalisme « vrai ».
Enfin, la troisième partie expose la clinique de cas d'incorporation de
l'objet.

Commentaire:

Cannibalisme psychique et
obésité est un livre profondément ancré dans la clinique, comme il
s'en fait somme toute assez peu. L'auteur, Gabrielle Rubin, y soutient une
thèse originale quant à certains cas de surcharge pondérale. Elle
rapporte trois cas d'analyse de patients présentant un problème
d'obésité, dont un qu'elle expose avec suffisamment de détails pour
permettre au lecteur de bien prendre la mesure des idées qu'elle avance.

L'idée principale du
livre est de démontrer que dans ces cas qui ne correspondent aucunement
aux descriptions des troubles alimentaires généralement étudiés
(anorexie et boulimie), un "hôte" est hébergé à l'insu du
sujet de façon si concrète qu'il l'oblige littéralement à manger pour
deux. Cet objet incorporé est le résultat d'un deuil impossible, parfois
provenant d'une génération antérieure, et échappe à la vie psychique
et donc longtemps au travail de l'analyse. L'origine traumatique de cet
état de faits est étudié par l'auteur qui revoit, au passage, les
notions de deuil et d'identification, de même que le phénomène réel du
cannibalisme.

Le livre de Gabrielle Rubin
est très bien fait et l'auteur se montre rigoureuse tant dans ses exposés
cliniques que dans ses développements théoriques.


extrait de ce site:
http://eric.bizot.pagesperso-orange.fr/desgros/livres/rubin2.html

en 1er je dois dire que j'étais un peu... pantoise, mais en le lisant et prenant le temps d'y réfléchir, cette notion a trouvé une résonance pour moi...

@ Lynette:
pas de juste mesure possible dans notre course folle... bien envie de dire que la juste mesure devient envisageable lorsque qu'on sait vers quoi on cours, et qu'on intègre d'autres moyens d'y accéder...
au sujet de ta psy, passe-t-elle vraiment à côté de ta douleur, ou de son œil, conçoit-elle les choses autrement que comme une autodestruction ?

BON DIMANCHE !!!

coincidence ou pas, ton post me fait frissonner car le nom de Rubin appartient à la famille de ma belle fille, belle fille elle même très axée sur la psychogénéalogie, elle même en thérapie depuis l'adolescence, maintenant confrontée aussi à un problème de surpoids, bref, troublant......quant à ma psy, je l'ai parfois trouvée "limite" mais dans l'ensemble notre travail a été positif alors......................merci beaucoup de ton aide, chacun apportant une pierre à l'édifice j'ai hâte de pouvoir témoigner et aider les autres........bisous, lynette.

j'approfondirai le sujet, merci pour les liens, mais là je dois filer, merci,merci..........